9 avril 2020
Le monde n’a de constant que son instabilité.
Proverbe indien.
Comment allez-vous depuis le 13 mars dernier? Comment accueillez-vous ce qui se passe dans le monde? L’instabilité et les incertitudes? Comment en êtes-vous impacté·e·s ? Vos émotions font-elles le yoyo? Peurs, doutes, paniques, colères, larmes, rires, soulagement, retour au calme; et c’est reparti pour un tour?
Dans son livre «Qu’est-ce que l’intelligence émotionnelle», Gill Hasson nous dit que les émotions ne nous définissent pas. Elles sont simplement des messages internes destinés à nous pousser à agir, toujours dans un sens positif. L’important est d’en prendre conscience, de les accueillir et de voir comment on peut les gérer.
Qu’avez-vous fait pour gérer vos émotions ces dernières semaines? Etes-vous allés.es dans la nature? Avez-vous réussi à faire du sport? Avez-vous médité? Appelé vos amis, les membres de votre famille ? Etes-vous allés.es aider les autres ? Avez-vous continué à travailler? Vous êtes-vous connectés.es à votre créativité et avez-vous mis en place des nouvelles choses?
Pour ma part, j’aime bien quand les choses bougent et j’ai besoin de sentir que «le monde bouge» pour être dans des énergies qui me font avancer. Et lorsque j’ai eu mon «trop plein» d’énergies, j’ai besoin de me retrouver seule pour récupérer. Pour y arriver, je pratique la méditation et le yoga, qui me permettent de me recentrer et de «lâcher prise».
Lâcher le besoin de maîtriser les choses. Lâcher le contrôle. Accueillir et laisser la place à ce qui arrive: le changement, le trop-plein, le calme, le vide, les incertitudes, les questionnements, les peurs. Comprendre que certains paramètres changent. Intégrer et accepter. Lâcher pour me reconnecter à mon intuition, à mes valeurs et à ce qui fait du sens pour moi.
Lâcher prise, c’est permettre d’accueillir le présent. C’est marquer un temps d’arrêt pour comprendre ce qui se passe afin de pouvoir adapter notre curseur pour continuer d’avancer.
Ce temps d’arrêt nous est donné pour penser et créer de nouveaux «possibles». Nous avons créé le monde d’avant et deux tiers de l’économie mondiale se sont arrêtés, d’un coup.
Quel monde souhaitons-nous créer maintenant? Dans quel monde souhaiteriez-vous vivre demain?
Le psychiatre et explorateur Bertrand Piccard nous dit: «quand le confinement sera terminé, le plus triste serait de vous dire que vous n’en n’avez pas profité pour évoluer…»